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Les principaux symptômes

Symptômes cognitifs

Toutes les fonctions cognitives peuvent être touchées au cours de l’évolution des pathologies neuro-vasculaires, mais les deux principales atteintes sont la vitesse psycho-motrice et les fonctions exécutives.

 

Ralentissement psychomoteur

On observe un ralentissement global, qui affecte à la fois la cognition (ralentissement de la pensée) et la motricité (ralentissement de la marche…).

Ce ralentissement est souvent associé à une certaine apathie, bien qu’il ne s’agisse pas exactement de la même chose. C’est en effet un symptôme très fréquent de la maladie correspondant à un manque d’initiative. Elle s’installe progressivement sous forme d’une passivité, d’une inertie ou d’une lenteur à agir et s’associe volontiers à une indifférence. Le sujet ne s’en rend généralement pas compte et évoque la fatigue ; seuls les proches observent la diminution des activités au quotidien, jusqu’à la passivité la plus extrême.

 

Conseil du pro
Face à ce trouble, la bonne attitude doit être un juste équilibre entre stimulation et respect de la mise en retrait.

 

 

Syndrome dysexécutif

Il s’agit d’un syndrome qui regroupe plusieurs symptômes dont :

Une altération du raisonnement : le raisonnement fait appel à un ensemble de processus complexes. L’altération de l’un de ces processus entraine des problèmes d’organisation de la vie quotidienne (moment de la toilette, heure des courses…) ou des problèmes de planification de tâches spécifiques (étapes d’une recette de cuisine…). En cas d’erreur, la personne ne la repère pas forcément et peut la répéter à de nombreuses reprises.

 

Conseil du pro
En cas de difficulté à organiser ou planifier des actions complexes, il peut être intéressant de les décomposer en une succession d’actions simples.

 

Une désinhibition : notre éducation nous a appris à inhiber nos comportements les plus instinctifs. Avec les lésions dégénératives, nous perdons cette capacité d’inhibition. Cette désinhibition pathologique conduit chacun au retour à un comportement impulsif, non maitrisé que ce soit dans l’alimentation, l’appropriation d’objets ou le relationnel avec autrui (familiarité, sensualité voire sexualité).

 

Une perte d’empathie : synonyme d’un trouble neurocognitif évolué, elle résulte d’une difficulté à reconnaitre les émotions, même les plus habituelles (joie, tristesse…) ainsi qu’à comprendre les pensées, que ce soit les siennes ou celles d’autres personnes. Ceci conduit à des erreurs d’interprétations comme à un comportement dénué de toute empathie.

 

Un trouble des conduites sociales : une conduite sociale adaptée exige une interprétation correcte de la situation et une adaptation du comportement à cette situation. L’altération de l’un de ces deux processus peut conduire à des comportements déplacés, parfois gênants pour l’entourage (manger avec les doigts, parler de façon trop familière à un inconnu, se déshabiller dans un endroit inapproprié, etc…).

 

 

Autres domaines cognitifs

En plus des troubles décrits précédemment, des troubles de la mémoire (amnésie) ou du langage (aphasie) sont souvent associés.

De plus, on peut retrouver un syndrome très particulier, la négligence spatiale unilatérale (ou héminégligence). Les personnes atteintes ne prêtent pas attention aux différents éléments d’un de leur hémi-espace, alors que leur vision est parfaitement normale (ne mange que la moitié de son assiette, se rase / se maquille que d’un côté, se cogne dans les portes…).

 

Conseil du pro
Face à ces troubles et malgré l’évidence, il peut être difficile pour la personne atteinte de se rendre compte de ses difficultés, on parle d’anosognosie. Il convient alors de rester calme, de faire preuve de patience et de pas insister exagérément sur les troubles.

 

 

 

Autres symptômes neurologiques

 

Même dans le cas des AVC dits « silencieux » (qui ne montrent pas de symptômes flagrants au cours de l’AVC), l’addition de lésions cérébrales de petite taille va conduire à des symptômes dépassant le domaine de la cognition.
Parmi les plus caractéristiques, on peut citer :

  • Les troubles de la marche et de l’équilibre, pouvant entraîner des chutes.

  • Les troubles sphinctériens, et notamment l’incontinence urinaire.

  • Le retentissement sur l’humeur avec une labilité émotionnelle, c’est-à-dire une humeur instable et excessivement changeante, ou bien un syndrome dépressif.